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vendredi 3 juillet 2009

Mandat des élus nigériens (Info Flash)

L'équipe opérationnelle d'Aniya vient de nous informer que le mandat des élus locaux a été prorogé hier suite à un conseil des ministres, de six mois à compter du 1er juillet 2009.

Limiter l’impact d'une pluviométrie irrégulière et améliorer les revenus

La production des céréales vivrières dépend essentiellement de la saison des pluies qui va de fin juin à fin septembre. Absence ou insuffisance de pluie veut dire absence de récoltes jusqu’à l’année suivante. Ce fut le cas en 1997 et en 2004. Réduire cette dépendance est donc essentiel. Ce fut l’objectif de nombreuses actions depuis la création, dès 1986-1987, de 15 puits pour permettre des cultures maraîchères permanentes jusqu’à l’acquisition en 2008 d’une pompe d’un coût total de 15 000 euros pour remplacer l’une des pompes à bout de souffle du périmètre irrigué de Tillakaïna datant de 1983.


La technique des « zeis » qui assure une protection des sols contre l’érosion par les pluies et une fertilisation de ceux-ci a été introduite à Tillabéri par Juvisy dès 1993-1994.

Pour limiter la spéculation sur les céréales, quinze « banques céréalières » réunissant au total quelques 400 « coopérateurs » ont été mises en place depuis 2003.



Enfin, en 2008, des semences améliorées ont été testées avant une généralisation éventuelle.
Parallèlement, dès 1995 était introduit par Juvisy à Tillabéri un système de microcrédits à des groupes solidaires, essentiellement de femmes. Des sommes de l’ordre de 80 à 100 euros sont prêtées pour quelques mois pour démarrer une activité : petit commerce, l’élevage d’un mouton, une activité artisanale. Chaque année, de l’ordre de 150 personnes ont bénéficié de cette activité. A partir de 2003, cette activité a été confiée à l’une des mutuelles de Tillabéri. Le taux de remboursement est de près de 100%.



Enfin, dès 1999 était lancée chaque année une opération d’appui aux initiatives économiques des jeunes à travers une formation minimale à la gestion et un prêt d’un montant variable de 100 à 250 euros sur 6 mois pour lancer une activité artisanale. Grâce à un suivi intensif, le taux de remboursement est proche de 95%. Environ 35 jeunes bénéficient chaque année de ce dispositif.





Appui à l'éducation : du quantitatif au qualitatif

Pays pauvre le Niger ne réussit pas à scolariser tous ses enfants. L'appui de la coopération Juvisy au système éducatif a d'abord porté sur l'augmentation du taux de scolarisation. Réhabilitations de locaux dégradés, constructions de classes nouvelles, achats ou réparations de tables bancs, dons de fournitures, incitations des parents à envoyer leurs enfants à l'école, l'Association Juvisy Tillabéri a contribué à faire de Tillabéri l'une des villes du Niger qui peut aujourd'hui se féliciter de scolariser 90% de ses enfants, garçons et filles. La commune urbaine compte 30 écoles primaires en 2008.




S'il est essentiel de poursuivre ces formes d'appui pour faire face à l'augmentation rapide du nombre des élèves, se pose maintenant le problème de l'amélioration de la qualité de l'enseignement. La coopération finance l'achat d'un livre du maître pour chaque enseignant, les écoles de Juvisy dotent leurs correspondants de fournitures et de livres de pédagogie, les moyens des conseillers pédagogiques sont renforcés.

Les instituteurs et institutrices, pour la plupart contractuels et très mal rémunérés, n'ont pas reçu de formation alors qu'ils ont la redoutable tache d'enseigner la lecture, l'écriture, le calcul en Français, la langue officielle, mais une langue étrangère à tous (élèves et enseignants), puisque chaque ethnie a sa propre langue ou son dialecte.

La défense de la francophonie passe par un effort de la France et des Français, par des échanges avec les enseignants nigériens de terrain, nous y participons à Tillabéri.


LE BESOIN DE SE RENCONTRER

La télévision et les voyages proposés aux quatre coins du monde peuvent donner l'illusion que l'on connaît tout des "autres", aussi lointains soient-ils, par l'espace qui nous sépare, par le mode de vie, par la culture. En fait, chacun en a fait l'expérience, pour se connaître, il faut se rencontrer et se donner le temps de la rencontre, c'est ce que permet notre jumelage.

La solennité qui a marqué les premiers séjours, il y a vingt ans, est soigneusement entretenue. Aujourd'hui encore l'arrivée d'un groupe de juvisiens commence toujours par des visites de courtoisie, y compris aux autorités traditionnelles.
Mais les projets menés à bien : réalisations améliorant directement la vie à Tillabéri, spectacles pour des groupes de jeunes, productions communes entre professeurs et élèves des deux pays, ont suscité des relations d'amitiés et surtout ont permis aux uns et aux autres de mieux approcher les préoccupations profondes et l'univers mental des partenaires. Rapports hommes femmes, (radicalement différents mais très compliqués dans les deux cas !), fondements de la hiérarchie sociale (argent ou appartenance à une lignée ou sagesse ), formes de résolution des conflits (appel à la police et à la justice ou respect amiable des règles de cousinages et de l'arbitrage des autorités traditionnelles), partage d'expériences et de compétences professionnelles … la conviction que des gens très différents par leur mode de vie et leur culture peuvent s'enrichir mutuellement est vite devenue une évidence.

Le coûteux des transports et le manque d'infrastructures freinaient les échanges, la Maison de l'Amitié va leur donner un nouvel élan. L'avenir du respect que nous devons porter aux autres réside dans ces rencontres.