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dimanche 7 février 2010

INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU NIGER

Une nouvelle crise alimentaire se dessine au centre du Sahel et en particulier au Niger.

Le niveau de précipitations enregistré lors de l’hivernage 2009 (saison des pluies) est inférieur à l’année précédente.La situation pastorale est critique : les plans d’eau ne sont pas assez remplis et le tapis herbacé est médiocre, des départs précoces en transhumance induisent des risques de conflit avec les agriculteurs des zones d’accueil. Les attaques de pucerons, chenilles et autres parasites ont fait des dégâts sur les jeunes pousses. D’après le Comité Permanent Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), on peut s’attendre à une baisse des productions céréalières de 26%, par rapport à l’année dernière. Le prix des denrées fluctue à la hausse, une partie de la population n’aura plus les moyens de s’approvisionner. Selon les prévisions de l’Institut National de la Statistique (INS) et du Service d’Alerte Précoce (SAP), deux institutions nigériennes, de 2,7 à 8 millions de nigériens (entre 18% et 52% de la population), pourraient être exposés à l’insécurité alimentaire dans les mois à venir. Si les études laissent redouter le pire, les réponses apportées par les dirigeants ou la communauté internationale semblent un ton en-dessous.

Pour sa part, l’association Juvisy-Tillabéri a décidé début novembre d’acheter préventivement 50 tonnes de mil pour les placer dans des banques céréalières. Les cours du mil vont s’envoler du fait de sa raréfaction et des spéculations. Les quinze banques céréalières crées en 2003 fourniront leurs 1150 adhérents (ce qui avec leur famille porte le nombre des bénéficiaires à 9 ou 10 000 personnes), en revendant la céréale quasiment au prix d’achat. La coopération sera alors remboursée de 80% de sa mise de fonds initiale.

Cette modeste contribution au niveau local ne doit pas faire oublier que le problème risque de toucher plusieurs pays tels le Tchad, le Burkina Faso ou encore la Mauritanie, d’où l’importance d’apporter aussi une réponse globale à la question de la sécurité alimentaire.

2 commentaires:

  1. Insécurité alimentaire ? ? Vous n'êtes pas les seuls à l'utiliser, pourquoi cette nouvelle expression fait-elle irruption dans tous les medias ? Pourquoi ne pas parler de risques de famine? Est-ce pour ne pas aller contre le gouvernement nigérien qui veut faire croire qu'il contrôle la situation ? Est-ce pour banaliser la situation ?
    Emile R.

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  2. Le mot famine désigne un manque de nourriture dans un territoire donné.

    La sécurité alimentaire comporte quatre dimensions :

    1. disponibilité (production intérieure, capacité d'importation, de stockage et aide alimentaire) ;
    2. accès (dépend du pouvoir d'achat et de l'infrastructure disponible) ;
    3. stabilité (des infrastructures mais aussi stabilité climatique et politique) ;
    4. salubrité, qualité (hygiène, principalement accès à l'eau).

    L'insécurité alimentaire peut déboucher sur une famine.
    Mais le concept de sécurité alimentaire, plus large dans sa définition, nous permet d'aller au-delà de la mesure d'une quantité disponible, pour nous intéresser à d'autres paramètres fondamentaux qui peuvent concourir à l'insécurité alimentaire.

    Ainsi, "famine" correspond à un état donné, une situation de crise. Le passage de la sécurité alimentaire à l'insécurité alimentaire est un processus, les actions ou non-action politiques faisant partie intégrante de ce processus.
    C'est pour mieux définir ce qu'il se cache derrière un risque de famine, que nous avons utilisé cette expression.

    La Rédaction

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