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mardi 6 octobre 2009
LE JEU AU SECOURS DE L’AIDE PUBLIQUE À L’AFRIQUE ?
Alain Joyandet Secrétaire d’Etat en charge de la coopération a émis l’idée d’une loterie lancée en France par la Française des Jeux (dont l’Etat est l’actionnaire majoritaire) dont les résultats dégageraient 10 millions par an au profit de l’Afrique.
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lundi 5 octobre 2009
INFO FLASH: INONDATIONS DANS LA RÉGION D’AGADEZ.
De terribles inondations se sont produites à Agadez dans la nuit du 1er au 2 septembre.
De fortes pluies ont provoqué la rupture d’un barrage à 7 kilomètres de la commune d’Agadez. Les tempêtes ont ravagé 400 hectares de terres cultivées et dévasté des quartiers d’Agadez. Les inondations ont emporté habitations, bétail et privé les habitants d’électricité.
Le Collectif Nord-Niger, dont l'association Touaregs fait partie, lance un appel pour venir en aide aux populations touchées par ce désastre.
Vous pouvez adresser vos dons (la mention « urgence pour Agadez » doit être mise au dos du chèque) à l'adresse suivante:
Collectif Nord-Niger
11 rue Arthur Auger
92120 Montrouge
De fortes pluies ont provoqué la rupture d’un barrage à 7 kilomètres de la commune d’Agadez. Les tempêtes ont ravagé 400 hectares de terres cultivées et dévasté des quartiers d’Agadez. Les inondations ont emporté habitations, bétail et privé les habitants d’électricité.
Le Collectif Nord-Niger, dont l'association Touaregs fait partie, lance un appel pour venir en aide aux populations touchées par ce désastre.
Vous pouvez adresser vos dons (la mention « urgence pour Agadez » doit être mise au dos du chèque) à l'adresse suivante:
Collectif Nord-Niger
11 rue Arthur Auger
92120 Montrouge
vendredi 18 septembre 2009
VOYAGE DÉCOUVERTE DU NIGER
« Impression du Niger »
Voilà déjà près d’un an qu’un petit groupe de Juvisiens se rendait au Niger pour un séjour d’une dizaine de jours. Pour la majeure partie d’entre nous, il s’agissait de notre premier périple au Niger.
Quel voyage et quels souvenirs !
Un voyage pas comme les autres, un voyage qu’aucun tour-opérateur, aussi bon soit-il, aurait pu organiser. Pour quelles raisons ? Tout simplement, parce que ce séjour est le fruit de 20 ans d’amitiés et de liens étroits tissés entre deux villes, leurs élus et diverses institutions locales, comme le lycée, les écoles primaires de Juvisy ….
Et les habitants, direz-vous ? Eh bien, oui ! ce voyage avait aussi une résonance particulière car c’était la première fois que des habitants de Juvisy se rendaient, à titre personnel, au Niger et à Tillaberi.
Le programme du voyage a été élaboré par tous les participants avec l’aide précieuse des membres de l’association Juvisy-Tillaberi et de nos amis nigériens. Le premier temps fort du séjour s’est déroulé à Niamey, la capitale, et dans ses environs. Les visites commentées par un urbaniste de Niamey, nous ont permis de connaître et de mieux comprendre l’histoire, l’habitat et le développement de cette ville de plus de 700 000 habitants. Le marché de Kattako (marché de récupérations et de recyclages des matériaux …) a laissé à tout le groupe une forte et troublante impression de vie intense, de débrouillardise mais aussi de dénuement.
Bien sûr, nous sommes aussi partis en 4x4 dans la savane arborée à moins de 100 km de Niamey, à la recherche des girafes de Kouré. Moment magique !
Puis, le second temps fort de notre séjour est arrivé : Tillabéri. Instants inoubliables ! Tout au long des cinq jours de notre visite, les contacts avec les habitants ont été chaleureux, enrichissants et variés.
Les cérémonies d’accueil, dignes de grandes réceptions, et la fête pendant trois soirées successives nous ont mis rapidement dans l’ambiance. Les rencontres, riches de sens, avec des enseignants, des lycéens, un guérisseur africain (mais aussi, chose qui peut paraître étonnante, professeur de philo au lycée), des cultivateurs ( jardin de Tillakaina, des professionnels de santé ( le besoin médical est immense), ont rythmé nos journées et nos soirées. On n'oubliera pas aussi que certains d’entre nous ont participé dans une famille nigérienne à l’élaboration d’un repas.
Nous nous souviendrons aussi des balades sur le Niger dont celle à la recherche d’hippopotames, aperçus hélas de loin, la flânerie sur le grand marché de Yelwani et, bien sûr, la découverte des nombreuses réalisations de la coopération Juvisy Tillaberi dans la commune et dans des villages environnants.
Un grand merci à tous nos amis de l’association, de Tillaberi et de Niamey qui ont permis ce séjour si riche en émotions.
Martine et Patrick AVERLANT
Voilà déjà près d’un an qu’un petit groupe de Juvisiens se rendait au Niger pour un séjour d’une dizaine de jours. Pour la majeure partie d’entre nous, il s’agissait de notre premier périple au Niger.
Quel voyage et quels souvenirs !
Un voyage pas comme les autres, un voyage qu’aucun tour-opérateur, aussi bon soit-il, aurait pu organiser. Pour quelles raisons ? Tout simplement, parce que ce séjour est le fruit de 20 ans d’amitiés et de liens étroits tissés entre deux villes, leurs élus et diverses institutions locales, comme le lycée, les écoles primaires de Juvisy ….
Et les habitants, direz-vous ? Eh bien, oui ! ce voyage avait aussi une résonance particulière car c’était la première fois que des habitants de Juvisy se rendaient, à titre personnel, au Niger et à Tillaberi.
Le programme du voyage a été élaboré par tous les participants avec l’aide précieuse des membres de l’association Juvisy-Tillaberi et de nos amis nigériens. Le premier temps fort du séjour s’est déroulé à Niamey, la capitale, et dans ses environs. Les visites commentées par un urbaniste de Niamey, nous ont permis de connaître et de mieux comprendre l’histoire, l’habitat et le développement de cette ville de plus de 700 000 habitants. Le marché de Kattako (marché de récupérations et de recyclages des matériaux …) a laissé à tout le groupe une forte et troublante impression de vie intense, de débrouillardise mais aussi de dénuement.
Bien sûr, nous sommes aussi partis en 4x4 dans la savane arborée à moins de 100 km de Niamey, à la recherche des girafes de Kouré. Moment magique !
Puis, le second temps fort de notre séjour est arrivé : Tillabéri. Instants inoubliables ! Tout au long des cinq jours de notre visite, les contacts avec les habitants ont été chaleureux, enrichissants et variés.
Les cérémonies d’accueil, dignes de grandes réceptions, et la fête pendant trois soirées successives nous ont mis rapidement dans l’ambiance. Les rencontres, riches de sens, avec des enseignants, des lycéens, un guérisseur africain (mais aussi, chose qui peut paraître étonnante, professeur de philo au lycée), des cultivateurs ( jardin de Tillakaina, des professionnels de santé ( le besoin médical est immense), ont rythmé nos journées et nos soirées. On n'oubliera pas aussi que certains d’entre nous ont participé dans une famille nigérienne à l’élaboration d’un repas.
Nous nous souviendrons aussi des balades sur le Niger dont celle à la recherche d’hippopotames, aperçus hélas de loin, la flânerie sur le grand marché de Yelwani et, bien sûr, la découverte des nombreuses réalisations de la coopération Juvisy Tillaberi dans la commune et dans des villages environnants.
Un grand merci à tous nos amis de l’association, de Tillaberi et de Niamey qui ont permis ce séjour si riche en émotions.
Martine et Patrick AVERLANT
mercredi 2 septembre 2009
DES NOUVELLES DE TILLABÉRI ET DU NIGER
Le référendum décidé par le Président Tandja contre l'avis du Parlement (qui a été dissous) et du Conseil Constitutionnel (qui a été modifié) s'est tenu le 4 août pour adopter une nouvelle constitution prolongeant de 3 ans le mandat du Président et autorisant son renouvellement ultérieur. Le taux de participation, officiellement de 62%, a été beaucoup plus faible à Niamey et à Tillabéri (de l'ordre de 30%) alors que le Premier Ministre est le président du MNSD (parti du Président Tandja) pour la région de Tillabéri et que le MNSD a 11 sièges sur 13 au Conseil Municipal de Tillabéri …
Le oui a obtenu 92% des votants, mais tous les partis autres que le MNSD avaient donné des consignes d'abstention.
Des manifestations contre ce "coup de force constitutionnel" ont été organisées à Niamey et dans de nombreuses villes, dont Tillabéri. Des arrestations d'opposants politiques ont eu lieu, y compris à Tillabéri (6 ou 10 selon les sources). Une nouvelle manifestation importante a eu lieu à Niamey le 30 août où une majorité de parlementaires démis par décret présidentiel, accompagnés de militants, ont tenté, sans succès, de pénétrer au Parlement. Il y aurait eu de nombreux blessés.
Le Président a décidé de faire élire le nouveau Parlement le 20 octobre, mais les principaux partis de l'opposition ont décidé de boycotter ces élections non conformes à la constitution antérieure. Seulement 28 anciens députés sont candidats pour les 113 sièges à pourvoir. De plus de nombreux députes sortants, y compris du parti du président font l'objet de poursuites. Les élections municipales sont prévues pour le 27 décembre 2009.
Enfin, sur le plan économique, la saison des pluies a été à nouveau très médiocre à Tillabéri où les prix des céréales étaient les plus élevés du Niger début août. La situation est meilleure dans l'Est du Niger.
Le oui a obtenu 92% des votants, mais tous les partis autres que le MNSD avaient donné des consignes d'abstention.
Des manifestations contre ce "coup de force constitutionnel" ont été organisées à Niamey et dans de nombreuses villes, dont Tillabéri. Des arrestations d'opposants politiques ont eu lieu, y compris à Tillabéri (6 ou 10 selon les sources). Une nouvelle manifestation importante a eu lieu à Niamey le 30 août où une majorité de parlementaires démis par décret présidentiel, accompagnés de militants, ont tenté, sans succès, de pénétrer au Parlement. Il y aurait eu de nombreux blessés.
Le Président a décidé de faire élire le nouveau Parlement le 20 octobre, mais les principaux partis de l'opposition ont décidé de boycotter ces élections non conformes à la constitution antérieure. Seulement 28 anciens députés sont candidats pour les 113 sièges à pourvoir. De plus de nombreux députes sortants, y compris du parti du président font l'objet de poursuites. Les élections municipales sont prévues pour le 27 décembre 2009.
Enfin, sur le plan économique, la saison des pluies a été à nouveau très médiocre à Tillabéri où les prix des céréales étaient les plus élevés du Niger début août. La situation est meilleure dans l'Est du Niger.
vendredi 21 août 2009
TALIBÉS- LES ENFANTS DE DIEU
Extraits de Tanimoune Tribune journal des lycéens de Tillabéri reproduits avec l'aimable autorisation de Monsieur Issa Hassane, censeur, responsable de la publication
Avant que, par la colonisation, ne vienne chez nous, l’école étrangère classique, on avait une ancienne école conçue pour vulgariser l’Islam sur le continent : l’école coranique. Elle avait alors fonctionné tant bien que mal et dans ce parcours, on remarquera et déplorera une évolution négative de cette école.
Instrument de formation et d’éducation des enfants, l’école coranique jouait, jadis, un rôle strictement religieux. L’enfant apprenait la parole de Dieu et corrélativement un certain savoir-être et un certain savoir-vivre. Les marabouts étaient alors des érudits pour qui l’enseignement coranique était l’essence de leur vie. Ils servaient Dieu, la religion et leur société en transmettant aux enfants la sagesse et la foi qui doivent déterminer le comportement futur de l’homme dans son milieu. On le voit d’ailleurs chez C. Hamidou Kane dans l’aventure ambiguë. En effet la sévérité du maître Thierno en face de son disciple Samba Diallo n’est que l’expression d’une rigueur par laquelle l’homme veut réussir à construire une élite religieuse.
Aujourd’hui, hélas, nous ne pouvons que remarquer dans certains milieux une dérive de cette école qui continue, en cette ère de troisième millénaire, d’évoluer dans l’informel. Cette situation gravissime n’a pas empêché des parents de préférer cette école à celle dite occidentale ou étrangère (toutes les deux ne sont-elles pas des écoles étrangères ?). Pourtant, au lieu de leur revenir formés et sages, le plus souvent, bon nombre de garçons deviennent abrutis, plus aptes à rentrer dans la pègre que dans la société civilisée. C’est dire que cette école ancienne, dans les conditions actuelles de sa gestion, est condamnable et que des réformes s'imposent.
Il est de notoriété publique que l’école coranique formalise presque l’exploitation des enfants. Ce n’est plus leur instruction qui est prioritaire chez beaucoup de marabouts. On voit leurs élèves qui, mal fagotés, défient le froid, ou pieds nus affrontent la canicule et la terre ardente de mai, pour chercher, une vielle tasse à la main, leur pitance au milieu de ces « Armadjirbaras » plaintifs.
C’est une vie difficile et, à voir les conditions précaires dans lesquelles ces enfants évoluent, il va sans dire que certains parents renoncent à y envoyer leurs progénitures. Pour apprendre et pour aimer Dieu, a-t-on besoin de souffrir ? Pis, quand on voit la qualité de la nourriture qu’ils gagnent et qu’ils mangent, un mélange de tout et de rien, on est en droit de craindre pour leur santé. Ce sont des grands pèlerins de la faim qui, dans leur voyage pédestre, souvent du Mali au Niger, passent de village en village pour aller chercher le savoir (?).
Pauvres petits garçons frêles aux pieds fragiles ! Ils sont envoyés par les parents pour chercher le savoir et ils voyagent ! C’est l’exemple de cet enfant qui nous dit qu’il vient du Mali avec son marabout Mohamed pour la première fois à Tillabéri. Un autre nous confie qu’il vient de Fandou (Damana) et qu’il était venu déjà, d’autres fois, à Tillabéri. Ils précisent qu’ils y restent jusqu’à l’approche de la saison des pluies pour retourner dans leur village cultiver la terre (en fait les champs du marabout !). Ils ajoutent également que certains de leurs condisciples leur arrachent les sous que leur donnent leurs parents, les repas qu’on leur donne, d’autres les frappent. Certains prennent de la dissolution pour se droguer. Souvent ces derniers, indiquent-ils, ne dorment pas avec eux, ils sont dans la rue ou dans les gares.
La vie des talibés est un enfer. Nous trouvons dommage que cette école de Dieu vienne légaliser la mendicité, alors que la religion elle-même au nom de laquelle elle se fait, l'a proscrit. Il arrive que ces enfants qui font pitié deviennent encombrants pour la société. Ils passent tous en file indienne à la porte de toutes les maisons avec des phrases du Coran pour toucher notre pitié et nous arracher un peu de notre repas. Pour nous il est évident qu’une société ne peut pas évoluer avec de tels comportements.
Nous avons interrogé un marabout qui, vraisemblablement n’a pas voulu nous « ouvrir son cœur ». Il s’est contenté de nous dire vaguement qu’il n’a aucun problème pour le moment. Et comme pour se racheter, nous a dit qu’il y avait quelques années, des talibés qui dormaient dans la rue l'avaient quitté sans l’informer. La fumée, c’est le signe du feu. Les enfants ne peuvent pas l'avoir abandonné sans raison.
Par contre, ce que nous savons par nos investigations et qu’on ne peut pas courageusement nous dire, c’est que ces enfants sont exploités par certains maîtres. Ils travaillent et mendient au profit de ceux-ci. Il semble d’ailleurs qu’à Tillabéri pour travailler facilement et à moindre frais votre parcelle de riz, il vous suffit de donner une certaine somme au marabout qui enverra ses talibés dans votre champ. Ce sont eux qui travaillent, c’est l’autre qui en tire profit ! Vive la vie !
Avant que, par la colonisation, ne vienne chez nous, l’école étrangère classique, on avait une ancienne école conçue pour vulgariser l’Islam sur le continent : l’école coranique. Elle avait alors fonctionné tant bien que mal et dans ce parcours, on remarquera et déplorera une évolution négative de cette école.
Instrument de formation et d’éducation des enfants, l’école coranique jouait, jadis, un rôle strictement religieux. L’enfant apprenait la parole de Dieu et corrélativement un certain savoir-être et un certain savoir-vivre. Les marabouts étaient alors des érudits pour qui l’enseignement coranique était l’essence de leur vie. Ils servaient Dieu, la religion et leur société en transmettant aux enfants la sagesse et la foi qui doivent déterminer le comportement futur de l’homme dans son milieu. On le voit d’ailleurs chez C. Hamidou Kane dans l’aventure ambiguë. En effet la sévérité du maître Thierno en face de son disciple Samba Diallo n’est que l’expression d’une rigueur par laquelle l’homme veut réussir à construire une élite religieuse.
Aujourd’hui, hélas, nous ne pouvons que remarquer dans certains milieux une dérive de cette école qui continue, en cette ère de troisième millénaire, d’évoluer dans l’informel. Cette situation gravissime n’a pas empêché des parents de préférer cette école à celle dite occidentale ou étrangère (toutes les deux ne sont-elles pas des écoles étrangères ?). Pourtant, au lieu de leur revenir formés et sages, le plus souvent, bon nombre de garçons deviennent abrutis, plus aptes à rentrer dans la pègre que dans la société civilisée. C’est dire que cette école ancienne, dans les conditions actuelles de sa gestion, est condamnable et que des réformes s'imposent.
Il est de notoriété publique que l’école coranique formalise presque l’exploitation des enfants. Ce n’est plus leur instruction qui est prioritaire chez beaucoup de marabouts. On voit leurs élèves qui, mal fagotés, défient le froid, ou pieds nus affrontent la canicule et la terre ardente de mai, pour chercher, une vielle tasse à la main, leur pitance au milieu de ces « Armadjirbaras » plaintifs.
C’est une vie difficile et, à voir les conditions précaires dans lesquelles ces enfants évoluent, il va sans dire que certains parents renoncent à y envoyer leurs progénitures. Pour apprendre et pour aimer Dieu, a-t-on besoin de souffrir ? Pis, quand on voit la qualité de la nourriture qu’ils gagnent et qu’ils mangent, un mélange de tout et de rien, on est en droit de craindre pour leur santé. Ce sont des grands pèlerins de la faim qui, dans leur voyage pédestre, souvent du Mali au Niger, passent de village en village pour aller chercher le savoir (?).
Pauvres petits garçons frêles aux pieds fragiles ! Ils sont envoyés par les parents pour chercher le savoir et ils voyagent ! C’est l’exemple de cet enfant qui nous dit qu’il vient du Mali avec son marabout Mohamed pour la première fois à Tillabéri. Un autre nous confie qu’il vient de Fandou (Damana) et qu’il était venu déjà, d’autres fois, à Tillabéri. Ils précisent qu’ils y restent jusqu’à l’approche de la saison des pluies pour retourner dans leur village cultiver la terre (en fait les champs du marabout !). Ils ajoutent également que certains de leurs condisciples leur arrachent les sous que leur donnent leurs parents, les repas qu’on leur donne, d’autres les frappent. Certains prennent de la dissolution pour se droguer. Souvent ces derniers, indiquent-ils, ne dorment pas avec eux, ils sont dans la rue ou dans les gares.
La vie des talibés est un enfer. Nous trouvons dommage que cette école de Dieu vienne légaliser la mendicité, alors que la religion elle-même au nom de laquelle elle se fait, l'a proscrit. Il arrive que ces enfants qui font pitié deviennent encombrants pour la société. Ils passent tous en file indienne à la porte de toutes les maisons avec des phrases du Coran pour toucher notre pitié et nous arracher un peu de notre repas. Pour nous il est évident qu’une société ne peut pas évoluer avec de tels comportements.
Nous avons interrogé un marabout qui, vraisemblablement n’a pas voulu nous « ouvrir son cœur ». Il s’est contenté de nous dire vaguement qu’il n’a aucun problème pour le moment. Et comme pour se racheter, nous a dit qu’il y avait quelques années, des talibés qui dormaient dans la rue l'avaient quitté sans l’informer. La fumée, c’est le signe du feu. Les enfants ne peuvent pas l'avoir abandonné sans raison.
Par contre, ce que nous savons par nos investigations et qu’on ne peut pas courageusement nous dire, c’est que ces enfants sont exploités par certains maîtres. Ils travaillent et mendient au profit de ceux-ci. Il semble d’ailleurs qu’à Tillabéri pour travailler facilement et à moindre frais votre parcelle de riz, il vous suffit de donner une certaine somme au marabout qui enverra ses talibés dans votre champ. Ce sont eux qui travaillent, c’est l’autre qui en tire profit ! Vive la vie !
ENRACINER LA DÉMOCRATIE
Que de chemin parcouru en un peu plus de 20 ans !
La commune de Tillabéri n'existait juridiquement pas en 1986 lorsque l'association "Collectif Tiers Monde" de Juvisy, devenue en 1987 l’Association Juvisy-Tillabéri, décidait de participer à la création de 15 puits destinés à permettre des cultures maraîchères pendant la saison sèche.
Mi 1988, dans le cadre d'une nouvelle organisation administrative du Niger, Tillabéri devient Préfecture de l'ancien département de Niamey (à l'exclusion de la ville de Niamey) et la commune urbaine de Tillabéri est juridiquement créée avec un modeste budget en propre. Elle sera administrée pendant 16 ans par des "administrateurs délégués" successifs désignés par l'Etat. Des services propres à la commune se mettent progressivement en place: état civil, cadastre, assainissement, etc.
Juillet 2004. Un Conseil Municipal est élu démocratiquement pour gérer une commune urbaine dont le territoire passe de 52 à 452 km² et la population de 25.000 à environ 48.000 habitants. Mr. Mourou Kaboyé devient le premier maire élu de Tillabéri en septembre 2004.
Dès 1991, l'un des domaines prioritaires de notre coopération à Tillabéri sera l'appui aux services municipaux, pour tenter de résoudre les problèmes d'hygiène et d'assainissement (déchets ménagers, création de 500 puisards pour les eaux usées et de quelques 150 latrines avec la participation financière et physique de la population concernée), renforcer l’équipement matériel de la mairie, améliorer l'accès à l'eau potable, progressivement créer une bibliothèque.
A partir de début 2005, en plein accord avec le conseil nouvellement élu, cette priorité est confirmée. Notre première responsabilité de partenaire est de renforcer les moyens de la commune de Tillabéri:
- en offrant des formations tant aux nouveaux élus qu'à des cadres communaux
- en apportant notre appui à l'élaboration participative d'un plan de développement communal à 3 ans approuvé par le Conseil Municipal début 2006
- en équipant la commune d'un premier véhicule 4x4 et de divers autres matériels essentiels (informatique, photocopie)
- en participant au recrutement d'un agent en charge de l'assainissement
- en recherchant de nouveaux financements pour permettre un véritable accès à l'eau potable de toute la population
- en effectuant des études pour améliorer l'efficacité des services et définir des plans d'action dans le domaine de l'eau ou de l'évacuation des eaux usées.
Ci-dessus la mairie de Tillabéri
Pour 48.000 habitants, les services municipaux comprennent au total 28 agents. Une douzaine d'agents de l'Etat continue à apporter un appui conseil à la commune dans les domaines les plus divers: planification, agriculture, élevage, éducation, culture, etc.
Le budget de fonctionnement de la commune représente 2€ par habitant et par an et celui d'investissement hors subvention de l'ordre de 0,4€.
En 2008, l'appui financier de Juvisy et de ses partenaires s'élèvera à 45.000 euros pour l'appui institutionnel et aux services de la Mairie (à l'exclusion de l'eau et de l'éducation).
La population qui a élu son conseil attend de lui des résultats concrets pour l’amélioration de sa vie quotidienne. L’enracinement de la démocratie suppose que les élus fassent la preuve de leur efficacité malgré la très grande faiblesse de leurs moyens. A nous de les aider à relever ce défi.
La commune de Tillabéri n'existait juridiquement pas en 1986 lorsque l'association "Collectif Tiers Monde" de Juvisy, devenue en 1987 l’Association Juvisy-Tillabéri, décidait de participer à la création de 15 puits destinés à permettre des cultures maraîchères pendant la saison sèche.
Mi 1988, dans le cadre d'une nouvelle organisation administrative du Niger, Tillabéri devient Préfecture de l'ancien département de Niamey (à l'exclusion de la ville de Niamey) et la commune urbaine de Tillabéri est juridiquement créée avec un modeste budget en propre. Elle sera administrée pendant 16 ans par des "administrateurs délégués" successifs désignés par l'Etat. Des services propres à la commune se mettent progressivement en place: état civil, cadastre, assainissement, etc.
Juillet 2004. Un Conseil Municipal est élu démocratiquement pour gérer une commune urbaine dont le territoire passe de 52 à 452 km² et la population de 25.000 à environ 48.000 habitants. Mr. Mourou Kaboyé devient le premier maire élu de Tillabéri en septembre 2004.
Dès 1991, l'un des domaines prioritaires de notre coopération à Tillabéri sera l'appui aux services municipaux, pour tenter de résoudre les problèmes d'hygiène et d'assainissement (déchets ménagers, création de 500 puisards pour les eaux usées et de quelques 150 latrines avec la participation financière et physique de la population concernée), renforcer l’équipement matériel de la mairie, améliorer l'accès à l'eau potable, progressivement créer une bibliothèque.
A partir de début 2005, en plein accord avec le conseil nouvellement élu, cette priorité est confirmée. Notre première responsabilité de partenaire est de renforcer les moyens de la commune de Tillabéri:
- en offrant des formations tant aux nouveaux élus qu'à des cadres communaux
- en apportant notre appui à l'élaboration participative d'un plan de développement communal à 3 ans approuvé par le Conseil Municipal début 2006
- en équipant la commune d'un premier véhicule 4x4 et de divers autres matériels essentiels (informatique, photocopie)
- en participant au recrutement d'un agent en charge de l'assainissement
- en recherchant de nouveaux financements pour permettre un véritable accès à l'eau potable de toute la population
- en effectuant des études pour améliorer l'efficacité des services et définir des plans d'action dans le domaine de l'eau ou de l'évacuation des eaux usées.
Ci-dessus la mairie de Tillabéri
Pour 48.000 habitants, les services municipaux comprennent au total 28 agents. Une douzaine d'agents de l'Etat continue à apporter un appui conseil à la commune dans les domaines les plus divers: planification, agriculture, élevage, éducation, culture, etc.
Le budget de fonctionnement de la commune représente 2€ par habitant et par an et celui d'investissement hors subvention de l'ordre de 0,4€.
En 2008, l'appui financier de Juvisy et de ses partenaires s'élèvera à 45.000 euros pour l'appui institutionnel et aux services de la Mairie (à l'exclusion de l'eau et de l'éducation).
La population qui a élu son conseil attend de lui des résultats concrets pour l’amélioration de sa vie quotidienne. L’enracinement de la démocratie suppose que les élus fassent la preuve de leur efficacité malgré la très grande faiblesse de leurs moyens. A nous de les aider à relever ce défi.
L'ENVIRONNEMENT : LE DÉFI DE LA DÈSERTIFICATION
Des étendues arides aux couleurs ocres parsemées de touffes d'acacias, un épais ruban de verdure, le territoire de la commune de Tillabéri a le charme envoûtant des paysages sahéliens mais, comme partout dans cette région, depuis plusieurs décennies, la désertification progresse inexorablement.
Les saisons sèches (d'octobre à mai ) s'allongent, les saisons humides sont de plus en plus souvent interrompues pas des phases de sécheresse qui détruisent les récoltes de mil.
54300 habitants appartenant à différentes ethnies : Zarma (les plus nombreux), Peuls, Bellas, Haoussas, … presque tous musulmans, se répartissent en un centre urbain et plusieurs villages sur 450 km² (Juvisy =2,3 km²). Le centre ville (17000 habitants ), sur la rive gauche du fleuve, rassemble fonctionnaires (la ville est capitale régionale), commerçants et artisans. Les habitants des villages situés dans les îles vivent de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, ceux de l'intérieur des terres, de la culture du mil en saison humide.
Les revenus très faibles de ces activités mettent l'immense majorité de la population au dessous du seuil de pauvreté de deux dollars par personne et par jour.
C'est par le développement de l'irrigation que l'ont peut faire face aux irrégularités du climat et tenter d'améliorer les revenus. Cultures maraîchères et surtout périmètres rizicoles apportent des compléments essentiels pour la survie et le maintien des paysans tentés par l'émigration vers des villes où aucune infrastructure et aucun emploi ne peuvent leur être proposés.
Le réchauffement climatique sera, les scientifiques nous l'annoncent, particulièrement destructeur pour les pays de l'Afrique sahélienne. Comment rester insensibles devant les difficultés de ses hommes et de ces femmes engagés dans la lutte contre la désertification.
Les saisons sèches (d'octobre à mai ) s'allongent, les saisons humides sont de plus en plus souvent interrompues pas des phases de sécheresse qui détruisent les récoltes de mil.
54300 habitants appartenant à différentes ethnies : Zarma (les plus nombreux), Peuls, Bellas, Haoussas, … presque tous musulmans, se répartissent en un centre urbain et plusieurs villages sur 450 km² (Juvisy =2,3 km²). Le centre ville (17000 habitants ), sur la rive gauche du fleuve, rassemble fonctionnaires (la ville est capitale régionale), commerçants et artisans. Les habitants des villages situés dans les îles vivent de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, ceux de l'intérieur des terres, de la culture du mil en saison humide.
Les revenus très faibles de ces activités mettent l'immense majorité de la population au dessous du seuil de pauvreté de deux dollars par personne et par jour.
C'est par le développement de l'irrigation que l'ont peut faire face aux irrégularités du climat et tenter d'améliorer les revenus. Cultures maraîchères et surtout périmètres rizicoles apportent des compléments essentiels pour la survie et le maintien des paysans tentés par l'émigration vers des villes où aucune infrastructure et aucun emploi ne peuvent leur être proposés.
Le réchauffement climatique sera, les scientifiques nous l'annoncent, particulièrement destructeur pour les pays de l'Afrique sahélienne. Comment rester insensibles devant les difficultés de ses hommes et de ces femmes engagés dans la lutte contre la désertification.
vendredi 3 juillet 2009
Mandat des élus nigériens (Info Flash)
L'équipe opérationnelle d'Aniya vient de nous informer que le mandat des élus locaux a été prorogé hier suite à un conseil des ministres, de six mois à compter du 1er juillet 2009.
Limiter l’impact d'une pluviométrie irrégulière et améliorer les revenus
La production des céréales vivrières dépend essentiellement de la saison des pluies qui va de fin juin à fin septembre. Absence ou insuffisance de pluie veut dire absence de récoltes jusqu’à l’année suivante. Ce fut le cas en 1997 et en 2004. Réduire cette dépendance est donc essentiel. Ce fut l’objectif de nombreuses actions depuis la création, dès 1986-1987, de 15 puits pour permettre des cultures maraîchères permanentes jusqu’à l’acquisition en 2008 d’une pompe d’un coût total de 15 000 euros pour remplacer l’une des pompes à bout de souffle du périmètre irrigué de Tillakaïna datant de 1983.
La technique des « zeis » qui assure une protection des sols contre l’érosion par les pluies et une fertilisation de ceux-ci a été introduite à Tillabéri par Juvisy dès 1993-1994.
Pour limiter la spéculation sur les céréales, quinze « banques céréalières » réunissant au total quelques 400 « coopérateurs » ont été mises en place depuis 2003.
Enfin, en 2008, des semences améliorées ont été testées avant une généralisation éventuelle.
Parallèlement, dès 1995 était introduit par Juvisy à Tillabéri un système de microcrédits à des groupes solidaires, essentiellement de femmes. Des sommes de l’ordre de 80 à 100 euros sont prêtées pour quelques mois pour démarrer une activité : petit commerce, l’élevage d’un mouton, une activité artisanale. Chaque année, de l’ordre de 150 personnes ont bénéficié de cette activité. A partir de 2003, cette activité a été confiée à l’une des mutuelles de Tillabéri. Le taux de remboursement est de près de 100%.
Enfin, dès 1999 était lancée chaque année une opération d’appui aux initiatives économiques des jeunes à travers une formation minimale à la gestion et un prêt d’un montant variable de 100 à 250 euros sur 6 mois pour lancer une activité artisanale. Grâce à un suivi intensif, le taux de remboursement est proche de 95%. Environ 35 jeunes bénéficient chaque année de ce dispositif.
Appui à l'éducation : du quantitatif au qualitatif
Pays pauvre le Niger ne réussit pas à scolariser tous ses enfants. L'appui de la coopération Juvisy au système éducatif a d'abord porté sur l'augmentation du taux de scolarisation. Réhabilitations de locaux dégradés, constructions de classes nouvelles, achats ou réparations de tables bancs, dons de fournitures, incitations des parents à envoyer leurs enfants à l'école, l'Association Juvisy Tillabéri a contribué à faire de Tillabéri l'une des villes du Niger qui peut aujourd'hui se féliciter de scolariser 90% de ses enfants, garçons et filles. La commune urbaine compte 30 écoles primaires en 2008.
S'il est essentiel de poursuivre ces formes d'appui pour faire face à l'augmentation rapide du nombre des élèves, se pose maintenant le problème de l'amélioration de la qualité de l'enseignement. La coopération finance l'achat d'un livre du maître pour chaque enseignant, les écoles de Juvisy dotent leurs correspondants de fournitures et de livres de pédagogie, les moyens des conseillers pédagogiques sont renforcés.
Les instituteurs et institutrices, pour la plupart contractuels et très mal rémunérés, n'ont pas reçu de formation alors qu'ils ont la redoutable tache d'enseigner la lecture, l'écriture, le calcul en Français, la langue officielle, mais une langue étrangère à tous (élèves et enseignants), puisque chaque ethnie a sa propre langue ou son dialecte.
La défense de la francophonie passe par un effort de la France et des Français, par des échanges avec les enseignants nigériens de terrain, nous y participons à Tillabéri.
LE BESOIN DE SE RENCONTRER
La télévision et les voyages proposés aux quatre coins du monde peuvent donner l'illusion que l'on connaît tout des "autres", aussi lointains soient-ils, par l'espace qui nous sépare, par le mode de vie, par la culture. En fait, chacun en a fait l'expérience, pour se connaître, il faut se rencontrer et se donner le temps de la rencontre, c'est ce que permet notre jumelage.
La solennité qui a marqué les premiers séjours, il y a vingt ans, est soigneusement entretenue. Aujourd'hui encore l'arrivée d'un groupe de juvisiens commence toujours par des visites de courtoisie, y compris aux autorités traditionnelles. Mais les projets menés à bien : réalisations améliorant directement la vie à Tillabéri, spectacles pour des groupes de jeunes, productions communes entre professeurs et élèves des deux pays, ont suscité des relations d'amitiés et surtout ont permis aux uns et aux autres de mieux approcher les préoccupations profondes et l'univers mental des partenaires. Rapports hommes femmes, (radicalement différents mais très compliqués dans les deux cas !), fondements de la hiérarchie sociale (argent ou appartenance à une lignée ou sagesse ), formes de résolution des conflits (appel à la police et à la justice ou respect amiable des règles de cousinages et de l'arbitrage des autorités traditionnelles), partage d'expériences et de compétences professionnelles … la conviction que des gens très différents par leur mode de vie et leur culture peuvent s'enrichir mutuellement est vite devenue une évidence.
Le coûteux des transports et le manque d'infrastructures freinaient les échanges, la Maison de l'Amitié va leur donner un nouvel élan. L'avenir du respect que nous devons porter aux autres réside dans ces rencontres.
La solennité qui a marqué les premiers séjours, il y a vingt ans, est soigneusement entretenue. Aujourd'hui encore l'arrivée d'un groupe de juvisiens commence toujours par des visites de courtoisie, y compris aux autorités traditionnelles. Mais les projets menés à bien : réalisations améliorant directement la vie à Tillabéri, spectacles pour des groupes de jeunes, productions communes entre professeurs et élèves des deux pays, ont suscité des relations d'amitiés et surtout ont permis aux uns et aux autres de mieux approcher les préoccupations profondes et l'univers mental des partenaires. Rapports hommes femmes, (radicalement différents mais très compliqués dans les deux cas !), fondements de la hiérarchie sociale (argent ou appartenance à une lignée ou sagesse ), formes de résolution des conflits (appel à la police et à la justice ou respect amiable des règles de cousinages et de l'arbitrage des autorités traditionnelles), partage d'expériences et de compétences professionnelles … la conviction que des gens très différents par leur mode de vie et leur culture peuvent s'enrichir mutuellement est vite devenue une évidence.
Le coûteux des transports et le manque d'infrastructures freinaient les échanges, la Maison de l'Amitié va leur donner un nouvel élan. L'avenir du respect que nous devons porter aux autres réside dans ces rencontres.
mardi 2 juin 2009
Le Jumelage
Juvisy et Tillabéri au Niger sont jumelées depuis le 27 novembre 1988. La commune de Tillabéri est située sur la rive gauche du fleuve Niger, à 110 Km à l'ouest de Niamey, la capitale nigérienne. Elle est traversée par la route Nationale n°1 qui mène au Mali. Tillabéri a été déclarée préfecture et commune urbaine en 1988. Elle est aussi depuis 2005 Préfecture de Région (Gouvernorat) et Préfecture du département qui portent le même nom. Elle se compose d'un centre urbain, de villages périphériques et de cinq villages insulaires. Depuis 2005, sa surface est passée de 52 km2 à 450 km2. Elle compte près de 40.000 habitants dont environ 15.000 dans le centre.
La commune a été gérée de 1988 à 2005 par des administrateurs délégués désignés par l'Etat. Depuis début 2005, elle est gérée par un maire, Mr Morou KABOYE, et un Conseil municipal de treize membres élus démocratiquement en juillet 2004. En 2006, son budget de fonctionnement avoisinait les 87 000 euros (soit un peu plus de deux euros par habitant). Son budget d'investissement est d'environ 22 000 euros.
La population comme les institutions souffrent d'une très grande pauvreté. La sécurité alimentaire reste très fragile et dépend pour une très large part de la saison des pluies. Les précipitations moyennes sont de 400 mm à Tillabéri mais les variations annuelles peuvent être importantes. Certaines années, il ne pleut que 200 mm, ce qui engendre disette, voire famine.
La commune a été gérée de 1988 à 2005 par des administrateurs délégués désignés par l'Etat. Depuis début 2005, elle est gérée par un maire, Mr Morou KABOYE, et un Conseil municipal de treize membres élus démocratiquement en juillet 2004. En 2006, son budget de fonctionnement avoisinait les 87 000 euros (soit un peu plus de deux euros par habitant). Son budget d'investissement est d'environ 22 000 euros.
La population comme les institutions souffrent d'une très grande pauvreté. La sécurité alimentaire reste très fragile et dépend pour une très large part de la saison des pluies. Les précipitations moyennes sont de 400 mm à Tillabéri mais les variations annuelles peuvent être importantes. Certaines années, il ne pleut que 200 mm, ce qui engendre disette, voire famine.
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